Colloque 2022 : Repenser l’échec

À propos
Programme
Panel 1 : Expérimenter l’échec
Panel 2 : Écritures de l’échec
Panel 3 : Ressentir l’échec
Panel 4 : Relectures de l’échec

À propos

L’Association des cycles supérieurs en histoire de l’art de l’UQAM (ACSHA) a le plaisir de vous inviter à la cinquième édition de son colloque interuniversitaire et interdisciplinaire intitulé Repenser l’échec. Le colloque aura lieu le lundi 16 mai 2022, de 10h à 17h, à la fois en présentiel au D-R200 du Pavillon Athanase-David de l’UQAM, ainsi qu’en virtuel sur Zoom !

Déjà essayé. Déjà échoué. Peu importe. 
Essaie encore. Échoue encore. Échoue mieux.
— Samuel Beckett, Cap au pire, 1983

Dans Cap au pire (Worstward Ho), Samuel Beckett traduit un désir : celui de « rater mieux ». Mais cette idée « d’empirement » mène-t-elle inexorablement à l’échec? Cet état qui résulte d’une incapacité à atteindre un objectif désiré ou prévu, est souvent mis en opposition avec l’idée de succès. L’échec est d’autant plus redoutable puisqu’il est synonyme d’imperfection, de « nonperformance ». Pensons le problème autrement : est-il possible d’exceller à échouer? Dans The Queer Art of Failure (2011), J. Jack Halberstam constate que cette pression liée au désir de réussite et de reconnaissance contraint les gens à demeurer dans des sentiers balisés au lieu de les inciter à explorer le potentiel créatif du « désapprentissage ». Au cœur de sa réflexion : la déconstruction de cette logique binaire échec/succès par la célébration de l’oubliable, de l’échec spectaculaire et de l’absurde.

Échouer de façon magistrale. N’y-a-t-il pas là matière à réflexion? C’est du moins l’objectif de ce colloque qui abordera la notion d’échec en art et dans les mouvements sociaux pour le repenser sous un nouvel angle. Dans une perspective interdisciplinaire et transhistorique, le colloque réunira des intervenant·e·s d’horizons divers afin de mener une réflexion commune et revisiter la notion d’échec à travers son potentiel créatif, subversif voire productif.

Lien Zoom : https://uqam.zoom.us/j/84526882256

Carte et accessibilité du D-R200
Rez-de-chaussé, Pavillon Athanase-David, UQAM
1430 rue Saint-Denis, Montréal, H2X 3J8

Programme

Télécharez le programme court du colloque Repenser l’échec ici !

Découvrez le programme des séances ci-bas.

EXPÉRIMENTER L’ÉCHEC :  à travers l’exposition, la représentation et l’institution

10h15 – 11h30


Repenser la place de l’échec dans la création chorégraphique : les LABdiff, un nouveau modèle à Tangente
| Laurane Van Branteghem, Doctorat en Histoire de l’art, UQAM

Commissaire et responsable de la programmation à Tangente, Laurane Van Branteghem est candidate au doctorat et s’intéresse principalement à la danse contemporaine comme espace d’expérimentation des formes, des rencontres et des réflexions politiques. D’abord autrice pour différentes revues spécialisées et pour l’émission de radio Atelier, elle s’intéresse à concrétiser ses réflexions académiques. D’un côté, beaucoup de questionnements émergent à travers les recherches doctorales. De l’autre, une multitude de portes s’ouvrent grâce à son travail au sein d’une équipe commissariale. Depuis son entrée à Tangente en 2019, elle tente de mettre sur pied plusieurs projets pour soutenir  la créativité et la professionnalisation des artistes en danse à Montréal.

Éloge de l’échec
| Karine Madran, Maîtrise en Arts visuels et médiatiques, UQAM 

Née en 1990, Karine Madran vit et travaille à Saint-Eustache. Elle travaille actuellement au cégep Lionel-Groulx à Ste-Thérèse comme technicienne en travaux pratiques en arts visuels. Diplômée d’une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM, elle s’intéresse à l’erreur, à l’humour et au post-Internet. Elle a exposé à plusieurs reprises à Montréal (Somewhere Gallery, CDEx, La Cenne, POP Pavillon, Festival Le Maquis) et a organisé conjointement des expositions de groupe. Elle a également réalisé des sites Internet et elle est la Webmaster de Gham & Dafe depuis 2019. Elle a rédigé des textes pour la revue Item (revue des étudiant·e·s en arts visuels et médiatiques de l’UQAM) et est l’éditrice de la prochaine édition.

Modération : Joséphine Rivard |  Commissaire indépendante

Joséphine Rivard est commissaire indépendante, conseillère à la dramaturgie et travailleuse culturelle, titulaire d’une maîtrise en histoire de l’art de l’UQAM, qui vit et travaille à Tiohtiá:ke/Mooniyang/Montréal. Ses recherches portent actuellement sur la pratique curatoriale liée à certains enjeux néomatérialistes, relationnels et communautaires au sein de démarches interdisciplinaires. Elle s’intéresse également à la dramaturgie comme vecteur de réflexions sur les démarches performatives et immersives.

ÉCRITURES DE L’ÉCHEC : performativité, mise en scène, et posture de l’artiste

11h45 – 13h00


Merlin et Cocteau, doubles artistiques et métadiscursifs
| Adèle Blanchard, Maîtrise en Littérature française, Université de Montréal 

Graduée de l’Université McGill en Littérature de langue française, Adèle Blanchard s’est intéressée lors son parcours aux théories queer, féministes et postcoloniales. Elle complète actuellement une maîtrise en Littérature française à l’Université de Montréal, où elle est représentante des cycles supérieurs pour l’Association étudiante de Littérature de langue française à l’Université de Montréal. Son mémoire porte sur les notions d’ethos discursif et de double dans le théâtre de Jean Cocteau.

Écrire queer : l’héritage de la honte
| Mathieu Pierre, Maîtrise en Création littéraire, UQAM

Mathieu Pierre est enseignant et a soutenu une thèse de doctorat à l’Université Paris 3 portant sur l’autonomie transmédiatique de la série télévisée fantastique américaine contemporaine. Ses recherches l’ont conduit à intervenir dans divers colloques consacrés aux séries télévisées et aux représentations du fantastique. Il a publié plusieurs articles universitaires sur les paradigmes et les avatars du surnaturel dans les œuvres sérielles ainsi que des analyses sur les représentations genrées des figures fantastiques dans des séries telles que Buffy ou Sabrina. Également auteur de fiction, il poursuit aujourd’hui une maîtrise en Création Littéraire à l’UQAM où il s’interroge sur la place de la honte dans la littérature queer sous la direction de Martine Delvaux.

Modération : Tim Chandler | Doctorat en Histoire de l’art, Université Concordia

Tim Chandler est écrivain, historien de l’art et actuellement candidat au doctorat en histoire de l’art à l’Université Concordia. Ses recherches portent sur la façon dont l’échec a été utilisé comme un dispositif narratif dans les écrits artistiques du XIXe siècle pour communiquer l’avant-garde. Avant d’entrer à Concordia, il a travaillé à The Power Plant Contemporary Art Gallery en tant que conservateur TD de l’éducation de 2016 à 2018, et a obtenu sa maîtrise en histoire de l’art et en culture visuelle à l’Université de Guelph en 2016. Sa recherche est soutenue par une bourse de doctorat du CRSH.

RESSENTIR L’ÉCHEC : l’indiscipline, le mal-être et le tricot

14h00 – 15h15


Sad Girl Theory : une cartographie de tristesses contre l’hégémonie du bonheur
Emmy Lapointe | Maîtrise en Études littéraires, Université Laval

Emmy Lapointe termine sa maîtrise en études littéraires et poursuit un baccalauréat en droit à l’Université Laval. Son mémoire en recherche-création, sous la direction de Sophie Létourneau, porte sur la Sad Girl Theory. Sa partie réflexive questionne les procédés discursifs de solidarisation employés par Marie Darsigny dans Trente. Pour sa création, Emmy Lapointe s’est penchée vers l’écriture diaristique. Ses recherches sont financées par le CRSH et le FRQSC. Elle est présentement rédactrice en chef du journal de l’Université Laval, Impact Campus, journaliste pour URBANIA, auxiliaire à la Chaire Claire-Bonenfant et auxiliaire en droit sur un projet sur les violences institutionnelles faites aux femmes et sur la réédition d’un ouvrage de droit administratif. Elle est aussi professeure au Collège Mérici. Elle est également l’autrice d’un recueil de nouvelles, Les marées se briseront sous tes pieds, publié au printemps 2021 chez Leméac. 


Favoriser l’approche ratée : La productivité discursive de l’échec vue à travers des œuvres de tricot
Juliette Bergeron | Maîtrise en Histoire de l’art, Université Concordia

Juliette Bergeron est originaire du territoire de Tiohtia:ke/Montréal où elle complète actuellement sa maîtrise dans le département d’histoire de l’art à l’Université Concordia sous la supervision de Dr. Elaine Cheasley Paterson. Sa recherche porte sur des expositions de tricot et de crochet au Canada et aux États-Unis analysées au prisme de discours de renaissance artistique dans les 20 dernières années.

Modération : Elisabeth Otto | Doctorat en Histoire de l’art, Université de Montréal

Elisabeth Otto est historienne de l’art et commissaire indépendante basée à Montréal. Elle est candidate au doctorat en histoire de l’art à l’Université de Montréal, où elle est chargée de cours en histoire de l’art et en muséologie depuis 2018. Parallèlement à ses recherches doctorales sur les artistes femmes et le concept de désapprentissage au début du XXe siècle, elle s’intéresse aux relations entre l’art et la société dans une perspective transnationale. 

RELECTURES DE L’ÉCHEC:  dans les mouvements sociaux et la culture populaire

15h30 – 16h45


Les solidarités féministes sont-elles possibles ? Repenser l’échec des « Conférences Indochinoises » (1971) et du projet de sororité globale
Sandrine Labelle | Doctorat en Histoire et études féministes, UQAM

Sandrine Labelle est candidate au doctorat en histoire et en études féministes. Elle s’intéresse à l’histoire des féminismes, du genre et des solidarités transnationales. Elle vient de terminer son mémoire de maîtrise portant sur le développement d’une conscience internationaliste au sein des mouvements féministes canadiens durant la période de la Guerre froide et de la décolonisation. Elle est membre étudiante du Centre d’histoire des régulations sociales et y travaille à titre d’auxiliaire de recherche.


Une méthode de l’échec: étude des pratiques d’alphabétisation populaire
Léo Lecomte | Maîtrise en Droit et société, UQAM
Alex Niunin | Animateur en alphabétisation populaire

Léo Lecomte est un-e transtapettegouine et étudiant-e à la maîtrise en droit et société à l’Université du Québec à Montréal. Iel s’intéresse aux pratiques queer de l’échec et son mémoire porte sur l’abolition du marqueur de sexe/genre sur les documents d’identification au Québec.

Alex Niunin est animateur en alphabétisation populaire au Carrefour d’éducation populaire de Pointe-Saint-Charles. Titulaire d’un baccalauréat en travail social, il envisage retourner aux études pour réaliser une maîtrise en sociologie. Il s’intéresse aux méthodes de production épistémique en éducation populaire. Ses mots préférés sont cristallin, héliotrope et jacuzzi.

Modération : Laurence Garneau  | Doctorat en Histoire de l’art, UQAM

Laurence Garneau est doctorante en histoire de l’art à l’UQAM. Sa thèse sonde le rôle politique des fresques astrologiques (XIVe -XVe siècle) situées dans la salle des tribunaux du Palazzo della Ragione de Padoue et explore les effets de la matière picturale sur le corps social padouan, selon les différents contextes historiques, politiques, cosmologiques, philosophiques et scientifiques. Depuis 2015, elle est auxiliaire de recherche et d’enseignement au département d’histoire de l’art (UQAM) et s’implique dans la communauté universitaire par la tenue d’activités académiques. Au cours des dernières années, elle a travaillé dans le milieu de l’art contemporain, entre autres, en tant que rédactrice pour divers textes d’exposition et médiatrice culturelle au Musée d’art contemporain de Montréal.